Prénom : Thresh
Age : quelques millénaires
Nation : Îles Obscures
Personnalité :
Mhm.. ? En un seul mot, ce serait fou. Pas le genre de pitre qui sert à amuser la galerie et encore moins ceux que l'on retrouve enfermés dans les asiles, quoi que.., mais le genre de fou qui passe non pas sa vie, mais son existence à faire ce pourquoi il est encore et toujours là. Pour ma part ? C'est la souffrance. Vous savez, cette douce mélodie chantée par les cris de douleur.
Mes méthodes ? J'en ai de nombreuses, bien que mes préférés se fassent par le billet de mes chaînes et de mon crochet, par moment de mes griffes, quoi qu'il en soit, la partie se finit toujours dans ma lanterne. Du moins, en ce qui concerne la ''malheureuse'' victime. Hahaha.
J'adore faire durer l'agonie de mes cibles, le plus longtemps possible et ainsi, me ''nourrir'' de ses malheurs. Ayant bien quelques millénaires, je n'en reste pas moins créatif lorsque je dois passer à l'acte et le temps n'ayant pas d'impact sur mon être, je reste aussi brutal que lorsque que je fus au plus haut de ma forme, si ce n'est bien plus et c'est pour cela, que je cherche des victimes toujours plus résistantes les unes que les autres, dont l'âme en vaudrait vraiment la peine. Ces esprits se dégustant bien trop facilement.
Mhmm.. ? Les âmes ''inférieurs''.. ? Oui, peu importe de qui elles sont, ses petites choses brillantes ne sont pas à négliger, que ce soit pour leurs hurlements, leurs divertissements, ou la puissance qu'elles me permettent d'accumuler peu à peu, mais elles succombent si facilement à mon humour tordu et dément. Ah, quel dommage. Surtout que lorsqu'une âme m'intéresse, je me concentre uniquement sur celle-ci, jusqu'à la récolter.
En dehors ? De quoi ? Ah... pourquoi gâcher la surprise ? Vous le découvrirez bien assez tôt.
Histoire :
Ce brouillard si sinistre, apportant un lourd silence aussi surnaturel que lui... je le connaissais. À le voir s'approcher ainsi, je ne voulais que fuir celui-ci. Disparaître au plus vite, loin de ces lieux, car je savais ce qu'il annonçait. Mes jambes ne me portaient plus tandis que ces souvenirs remontaient à mon esprit, comme un coup porté à mon estomac.
Ce soir-là, il m'avait tout enlevé.. sous mes yeux, impuissant... je n'avais rien pu faire, rien protéger... que ce soit ma vie financière, mes amis, ma femme, mes enfants.. ceux en qui j'avais confiance. Il a absolument tout détruit. Comment pourrais-je l'oublier malgré toutes ces années ? J'étais au plus haut de ma gloire, prêt à partager une vie luxueuse avec les miens et me voilà, à genoux sur un parquet abîmé et moisi par le temps. Dans les décombres de ce qui fut un manoir, maintenant ravagé par le temps et ses intempéries. Mes vêtements ? N'en parlons pas, l'on pourrait me prendre pour un détenue en fuite depuis bien des années.. voir un mendiant qui aurait traîné dans les endroits les plus exécrables de Zaun. Sans compter ma santé déclinante.. même ma peau le montrait par toutes ces impuretés flagrantes et par mon manque d'hygiène que je ne pouvais plus tenir... ma raison m'ayant lâché.. comme tout ce qui me reliait à cette vie.
Pourquoi ne pas me laisser à la mort ? N-non ! Je-je ne peux pas ! Il faudrait être fou pour se laisser à la mort..
« Et encore plus fou pour vivre sans raison.. détruit.. et loin de cette réalité. »
Cette voix ! Si rauque et lourde à porter.. à croire qu'il ne l'avait pas utilisé depuis des années.. je ne pouvais que la reconnaître. Mon cœur s'emballait sans que je ne puisse le contrôler.. comme cette panique qui me disait de fuir, alors que mes jambes s'y refusaient.. Cette voix n'avait rien d'humaine, si ce n'était que les mots prononcés. Mais même là, il les empruntait à une espèce qui n'était pas la sienne.
À la vu de ces lueurs vertes qui réfléchissaient sur les murs brisés et humidifiés par le temps, qui me faisaient face, je me suis retourné. Pourquoi avais-je fait cela ? Je l'ignorais.. sa présence et sa carrure aussi sinistre qu'imposante, offrant à tout esprit censé, cette crainte et cette peur menant à l'instinct de survie.. enfin, à qui n'avait pas encore était affecté par ses actes de barbarie, signait pour moi la fin de ma propre vie.
« Je... je suis dans cette réalité.. ! » Essayais-je d'affirmer, tandis que ma voix trahissait cette peur indescriptible envers mon interlocuteur et sûrement mon bourreau.
« Cela fait bien longtemps que ton esprit se meurt, coincé à ce moment de ta piètre existence. » Sa bouche semblait se déformer en un certain sourire.
« V-vous les avez tous tué.. sous mes yeux.. arrachant leur vie, une à une, d'une poigne lente, mais de fer.. pourquoi m'avoir laissé en vie ? Pourquoi me laisser dans ce tourment depuis tout ce temps.. ?! » Demandais-je dans un sursaut de colère, bientôt rejoint par la tristesse.
L'entité exprimait quelque chose sans que cela ne soit des mots.. cela ressemblait à un... rire. L'angoisse me gagnait de plus en plus. Comment cela était-il possible ? À quel point pouvait-il inspirer la peur ?
« La réponse est dans ta question. » Ce qui était un sourire s'agrandissait.
Ma vision se troublait par la venue soudaine de larme, la peur avait beau être grande. Cependant, c'est la tristesse qui me gagnait. J'avais réussi à empoigner ce qui me servait de tissu au niveau du cœur, je pensais succomber puis.. un cri, accompagné de nombreux autres.. je levais ma tête vers l'entité, essuyant mes yeux d'un revers de main, je le vis comme me tendre les bras. Non.. ce n'était pas ça..
« Tu les entends ? »
À ses mots, je venais de reconnaître leurs cris.. ces voix.. leurs supplications.. ma femme, mes enfants.. il les avait tous dans cet artefact qui était sous sa main gauche. Comment pouvait-il ?! Cet objet qui lévitait entre le sol et sa main, les cris provenaient de celui-ci. Cette chose contenait quoi, pour que je puisse entendre leurs cris ?
« Mon cadeau te plaît ? Je pensais que cela t'aurais mis du baume au cœur, avant de vous séparer définitivement. »
Moi qui pensais avoir atteint les plus hauts sommés en terme de crainte, je venais de découvrir un nouveau pallié : la terreur. Pris entre la peur, la tristesse et la colère, je ne pouvais pas rester ainsi immobile à ne rien faire et laisser ce monstre m'ôter la vie. Quoi qu'il adviendrait, il le ferait... j'avais essayé de me relever, voulant répondre à cet instinct qui me poussait encore à lutter, voulant lui faire ravaler son sourire moqueur, mais... je n'y croyais plus. À peine debout, j'entendis le claquement métallique sinistre de ses chaînes la seconde avant de sentir son crochet me transpercer au niveau du cœur. Face à lui je n'étais qu'un jouet... qu'un pantin qu'il pouvait manipuler à sa guise...
Maintenant face à l'inéluctable, je pouvais constater une chose. Lorsqu'il s'en était pris à ceux qui m'étaient chers, il me semblait qu'il fut plus lent, méticuleux, mais pourtant tout aussi brutal dans ses exécutions... alors..
« … pourquoi m'exécuter d'un coup, maintenant... ? »
Il s'était mis à rire sinistrement avant de me répondre.
« Cela fait des années que la perte de tes proches te tourmente au point de te détruire. Ton âme est parfaite maintenant, je n'ai plus qu'à la récolter. »
D'un coup sec, il tira sur sa chaîne. Son crochet se retirait alors de mon corps, tandis que ma vie était attirée comme inéluctablement par cet outil. Je sentais mon essence s'arracher de mon corps, avant qu'il ne puisse la récupérer, accompagné de son cruel sourire.